18 août 2004, 108ème jour, Beijing, km 9272

Ni hao,

T'as envie de voir des couples danser le tango et la valse anglaise, à 7h du matin, sur un coin de trottoir, au son d'un énorme radio cassettes... alors, saute dans un jet et viens me rejoindre, je suis arrivé à Beijing.

Quand je vous ai quitté à Xi'an, je partais pour Lintong (43Km) voir l'Armée Enterrée du mégalo Empereur Qin. A l'époque où les Egyptiens empilaient des cailloux pour faire des Pyramides, 500 000 mecs au teint jaune et aux cheveux de jais raides... bossaient sur 7000 soldats de terre cuite...
Pas une tronche identique, pas un chignon semblable les bidasses… Une prouesse technique et artistique.
Un peu frustré quand même le visiteur, car, comme moi, vous avez tout vu dans le détail, à la télé ou dans Géo. Or ici, on voit ça d'en haut et d'assez loin... organisation cependant raisonnable, car lorsqu'on connaît l'indiscipline des yeux bridés... (au boulot en revanche ça rigole pas) on comprend qu'on ne les laisse pas déambuler au milieu de cette merveille exceptionnelle... La Chine 250 ans avant JC, en 3D sous mes yeux... Impressionnant.


Le Huang He(Fleuve Jaune) après Zhenzhou

Ensuite, je suis toujours accompagné par cette brume tenace dans la plaine du Huang He, ce Fleuve Jaune revenu vers le Sud après une longue ballade aux portes de la Mongolie Intérieure.
Une dernière zone de collines en terrasses précède les immenses plaines du Henan et du Hebei. Pour escalader une petite cote, "j'ai pris un tracteur"... cela m'arrive parfois de me faire tracter sur 1 ou 2 km par un de ces petits engins qui ne roulent guère plus vite que moi. Je m'accroche à la remorque et comme souvent dedans il y a femmes, enfants ou ouvriers, des tentatives de conversations s'amorcent... Ca détend. Mais cette fois ci, le conducteur se retourne, me parle, et le temps que je réalise qu'il m'invective, il donne un brusque coup de volant à droite... J'ai alors pu vérifier que le bitume chinois produit lors d'une rencontre brutale avec un cycliste, les mêmes effets que le bitume hexagonal... c'est à dire une dizaine de cm² de vernis en moins sur la cuisse...
Le conducteur ne s'est pas arrêté... heureusement pour lui...

Ces immenses plaines, ce furent 700 km de monotonie sur une route (G107) bordée de saules pleureurs, de champs de maïs, de coton et de cultures maraîchères et fruitières.
Des routes au demeurant excellentes, mais que 5 jours de mauvais temps (répercussion du typhon de Shanghai) avaient rendu boueuses à souhait. Arthur et la remorque passèrent donc au Karcher tous les soirs.
Les villes se succédèrent, proches, immenses, avec leur noria de centrales thermiques fumantes. Plus je montais vers le Nord, plus la circulation se densifiait. Et je confirme : Le Chinois au volant, que ce soit celui d'un bus, d'un camion ou d'un utilitaire 3 roues... n'est pas bien fini côté neurones... Le dépassement d'un bus en troisième position alors qu'un camion arrive en face n'est pas un acte isolé, je l'ai vu 100 fois par jour (et je ne suis pas de Marseille)
Anecdote : Route à 2 voies et 2 pistes cyclables, un passage à niveau fermé... Très vite, les véhicules sont "empilés" sur 4 files... et de l'autre côté de la barrière, le scénario est identique... Alors que crois-tu qu'il se passe quand la barrière se relève ?... Un joyeux bordel... et ce sont ceux de la 4ème file qui klaxonnent le plus...


Culture dans la plaine du Huang He

balayage... mécanisé... mais artisanal...

Lundi 17/8 : Bus, métro, formalités (prolongation de visa), récupération de colis chez DHL (entre autre un jeu de pneus neufs, mais mes pneus Marathon, après plus de 9000 bornes - et aucune crevaison - ne sont pas encore usés et le chinois qui va en hériter fera une sacré affaire)
Aujourd'hui, j'ai visité la Cité Interdite (qui ne l'est plus... par ici la monnaie disent les marchands du temple... et y'en a !) ben, c'est plus fatiguant qu'une étape vélo dans le vent et sous la pluie, mais, grandiose, merveilleux, le Versailles chinois. Hélas, peu d'efforts ont été faits pour le touriste étranger... beaucoup de salles d'exposition sont sans traduction anglaise ( Eh, Gégé, t'avais qu'à cracher la monnaie et prendre un audio guide...)

Je suis hébergé au Jingua Youth Hostel, 2.5 Euros la nuit dans un dortoir de 20 lits (mais 5 ou 6 seulement sont occupés) C'est par ailleurs un hôtel class où tout est neuf et nickel (même on peut faire caca assis et y'a des portes !) Je suis ici pour 10, 12 ou 15 jours, cela dépendra de la rapidité des Mongols à m'établir un visa. Ca me laisse le temps de faire du tourisme et du shopping cool (une visite par jour, pas plus)

Ensuite, je prendrai la route du Nord vers Badaling et la Grande Muraille (la big cette fois), puis la Mongolie Intérieure (chinoise) avant d'affronter le Gobi en Mongolie.
Donc, en principe, prochain RV à Oulan Baator entre le 10 et le 15/9
Voilou voilà,
Biz à tous et plus etc.
Gégé

Donc après 5 jours de pluie (Oh ! Pas des déluges, un temps de breton en sorte...) nécessitant Gore-tex et
sur-chaussures, je suis arrivé à Beijing, le 16 août à midi.
Beijing, c'est grand ? Hein ? Ouais ! A 15 km du centre, je demande ma route : Beijing ? On rigole autour de moi... Mais t'y es mon gars !
12h30 place Tian'anmen, soleil retrouvé : Can you take picture for my please ? Je crois qu'on peut se parler français répond mon interlocuteur ! Photo souvenir devant le Cité Interdite.

Photo souvenir devant le Cite Interdite.
Cité Interdite : Les Animaux Fabuleux, protecteurs de la foudre et du feu...

Cité Interdite : Lions d'or et de bronze gardien de la "Cour Privée"
Cité Interdite : Palais de l'Harmonie Suprème

Cité Interdite : Pont sur la "Rivière d'Or"
Place Tian' Anmen... sans touriste
Place Tian' Anmen... avec touristes

Palais d'été (20km au NO de Beijing) : le lac Kumming et la Colline de la Longévité Eternelle... sous la brume

Palais d'été - Pont de marbre
aux 17 arches

Beijing : Parc Beilhal, pont de marbre et stupa

Beijing : Lac Houtaï, (ville tartare)
Beijing : Temple du Ciel - Salle de prières pour les bonnes moissons
Beijing : Le Temple des Lamas