Tunis le 23 août 2003
Bonjour à tous (et à chacun)
J'ai
quitté l'Ile de France le 2 août à 7h du matin. La canicule m'a accompagné
jusqu'à Embrun dans un premier temps avec un 39/40° quotidien. Je vous dis
un mot de l'itinéraire qui n'a rien de folichon au début : Sucy en Brie, Troyes,
Chaumont, Soing (Ah ! Tu ne sais pas où c'est ?) Chalon sur Saône, Pont de
Vaux, Serrières, Vizille. A partir de là, ça devient plus rigolo pour le mollet
mais aussi moins chaud, l'altitude y étant pour quelque chose, puis ce sera
St Bonnet en Champsaur, Embrun.
La côte de Laffray, qui de Vizille permet de grimper à La Mure, fut avec 22kg
derrière les fesses (sur ma petite remorque) un bon exercice et je me dis
que, celui-ci réussit, (6km à 12%) je n'ai plus grand chose à redouter. Embrun,
ce furent 4 jours de halte pour la grand messe du triathlon au cours de laquelle
j'officiais, non plus en concurrent, mais en juge arbitre (eh, oui, y'en faut…)
4 jours formidables, climat adouci, l'Izoard… à moto, la Casse Déserte majestueuse
(à vélo, je l'avais jamais vu sous cet angle…) et puis des copains, plein
(j'en connais du monde dans ce milieu… ) Le
17 août, je m'attaque au col de Vars, direction l'Italie - Genova - C'est
un col raisonnable, un peu long. L'orage menaçait et j'ai décidé de ne pas
m'attaquer au col de Larche dans la foulée. Donc bivouac et orage oh! désespoir
! J'ai choisi l'option tente légère, mais elle est vieille et n'aime plus
tellement la pluie… Pas eu de gros dégât, mais j'ai du tout de même du éponger
un tantinet avant de pioncer.
Au petit matin, nouvelle averse. Je démonte (la tente) sous la pluie et monte
(le col) sous quelques fines averses. Larche, un col fastoche, même chargé
(de bagages) (48h plus tard, le col était fermé pour cause d'éboulement… )
Coté mangeurs de pâtes, il ne s'appelle plus Larche, mais col de la Madalena
et quelques averses émailleront la descente. 70 bornes de descentes ou faux
plats… t'imagines… L'après midi, le beau temps est de retour et la chaleur
aussi. Paysages superbes depuis Embrun, campings sauvages sympas, le pied.
Puis
le 20 août à 12h20, j'arrive tu sais où ? A la mer… Savona, 46km de Genova.
C'est beau la mer ? mouais… changement de décors… après la montagne sublime,
la Riviera - je ne sais plus son nom - apporte sa foule, ses bagnoles, ses
plages privées bondées, ses tonnes de viandes zétalées zau soleil… et en prime,
l'impossibilité de faire du camping sauvage, chaque m² de terrain étant occupé.
Donc, je vais au campegio, où les campeurs sont soigneusement empilés parmi
les caravanes. De l'ombre, y'en a, mais l'herbe a depuis longtemps déserté
ces lieux. J'aurai droit à 15m² de gravier, chers, très chers : 15
Euros.
Le
21 août, à 11h, le ferry FEDRA de la Compagnie Tunisienne de Navigation quitte
le port de Gène direction Tunis.
Le temps est agréable sur le bateau, même la nuit… La couchette à fond de
cale est climatisée, mais n'est pas insonorisée… et les machines ne doivent
pas être loin… Je passe mon temps à bouquiner sur le pont ce qui me confirme
qu'on doit se faire ch… lors d'une croisière.
Le
22 août
à 10h30, je débarque au port de La Goulette. Remise en selle
et à 12h je suis dans la médina de Tunis Hôtel du Soleil (Routard) L'après
midi, je visite Sidi Bou Said,
merveilleux village blanc et bleu, baigné de lumière, à 15km de Tunis.
23 août, je traîne les souks et la médina… La chéchia n'a plus de secret pour
moi… J'essaye de résister aux pâtisseries orientales…
Demain
aux aurores, en selle direction le Cap Bon, Sousse, Kairouan…
A bientôt Biz à tous et plus si affinité…
Gégé