30 aout Sfax
Bonjour, sabah el kheir, Labes,
Oui
ça va bien depuis Tunis, même si hier fut une journée en Enfer, mais on en
reparlera. De Tunis, j'ai pris la direction de Cap Bon en empruntant la petite
route de Korbous, en corniches superbes et de surcroît interdite au zautomobiles,
because les blocs de rochers qui de temps à autre s'écrasent sur la chaussée.
A El Halaouia (Cap Bon) il n'y a rien à voir d'autre que des carrières de
pierres romaines (les carrières pas les pierres) mais il y a aussi la mer
et la baignade dans les rochers fut bien sympatique, de même que le bivouac
sur une plage 20km plus loin.
Peu de chose à dire sur cette région au demeurant très agricole. Peu de touriste ce qui n'est pas pour me déplaire et un climat modéré 36 / 38°. A Nabeul (12km avant Hamamet) l'Auberge de Jeunesse qui m'hébergea (et alors !!!) est une ancienne caserne française, vachement bien restaurée et donnant directement sur la plage. J'ajoute que la pension y est bonne et pas chère et c'est la femme du gardien qui prépare les repas.
Hammamet
: Oh! Oui. Superbe cette Médina que je découvre avant l'ouverture des boutiques.
La ville semble agréable à cette heure matinale, alors que les rues sont encore
désertes ou presque. Le reste du temps, ces murs multi-centenaires livrés
à la horde des touristes doivent être bien différent.
La côte
qui suit, vers le sud du golfe, est en cours de bétonnage, résidences, hôtels,
résidences sur de nombreux kilomètres. Mais vous pouvez y aller, c'est pas
trop tard… reste encore un peu de place pour construire : 20 Km de lande déserte
et inculte.
Puis
le petit port d'Hergla, niché au pied d'un promontoire apporte encore
un peu d'authentique avant Port el Kantaoui, Eden moderne pour nouveau riche
en mal de paraître...
Contraint
de renoncer au bivouac le long de cette riviera qui s'étire d'El Kantaoui
à Sousse, et où plage et mer, masquées à ma vue
par les architectures résidentielles... sont livrées aux hordes
déferlantes de touristes d'outre Rhin et autres pays nordiques venus
exposer sous un soleil trop fort une peau trop blanche...(!), je termine donc
cette journée à Sousse. Là encore, c'est au petit matin
que j'escalade les ruelles de la médina, blottie derrière ses
remparts crénelés millénaires, jusqu'à la casbah
qui la domine.
Kairouan
! Ah! Kairouan. Belle ville et ville sainte en plus (t'y va 7 fois, ça remplace
la balade à la Mecque) mais où on t'abordes en italien, on te parles
en italien et même quand tu annonces que t'es français,
les
mecs
te disent que t'as une tête d'italien. J'ai fini par me fâcher, refusant de
répondre aux "signor" et autre "bongiorno". On essaye de t'arnaquer aussi,
un peu, même des fois plus qu'un peu et là encore, faut râler et menacer.
Mais après 18h, quand les cars de touristes ont déserté la ville et qu'elle
prend des teintes magiques au soleil couchant, alors là, c'est le bonheur
et tu peux te réconcilier avec les habitants de la vieille ville, les artisans
et même Allah.
Et
puis il y eut la journée d'hier. J'ai quitté Kairouan au petit matin. Très
vite le vent fut présent, le revêtement routier mauvais, et la chaleur bien
entendu fut de la partie… 44° à l'ombre, la flotte brûlante même au fond du
sac (j'ai bu plus de 8 litres)
Ce
p. de vent qui forcit et ne s'arrête jamais et de surcroît il n'y a rien d'autre
à voir, qu'une ligne droite et des oliviers, des milliers d'oliviers, des
millions d'oliviers, une mer d'oliviers, mais, ça, ça fait pas d'ombre sur
la route… où les kilomètres ne défilent… qu'à 12 Km à l'heure… Heureusement,
le bivouac du soir me réconcilia avec les cieux étoilés… étoiles filantes
et douce brise bienfaisante… du bonheur après l 'enfer.
Ce
matin, les 40 bornes pour arriver à Sfax furent une formalité. Ici, pas de
touriste et les sourires et la gentillesse des boutiquiers ne sont pas commerciaux.
Cette après midi, je ferai une trentaine de bornes puis ce sera la plage et
le bivouac on the beach… A bientôt sans doute à Tataouine
Bises à tous et plus si affinités.
Gégé